Inventez un sujet sur le theme de l'amour, racontez une histoire vecut, un personnage qui raconte un souvenir, ou une rencontre. Enfin, a travers le personnage vous devrez developper votre opinion sur ce que l'amour represente et ce qu'il apporte.
Tout le monde a souffler, certain on refermer leur copie, d'autre se sont gratter la tete, d'autre encore se sont plongé dans de vieux souvenirs. Moi j'ai souris; nerveusement je pense. Ca faisait un moment que je m'y attendais a ce sujet là. C'etait inevitable, je pouvais faire mine de ne pas connaitre Madame-Papier et Monsieur-Crayon, mais ici..
J'ai reflechis quelques instants, et j'ai respirer un grand coup histoire de me donner du courage.
Cette feuille posée a vingt centimetres de mon nez c'etait ma revanche, et en meme temps ma pire ennemie. J'avais des tonnes de manieres de commencer ce sujet et puis aucune ne me semblant la bonne. Peut etre fallait il seulement que j'ecrive clairement, comme j'ecrivais a Théo' jusqu'ici, comme je lui ecrivais a lui derriere ses barreaux pour lui donner du courage et l'aider a s'evader un peu, une lettre dans la semaine, mais une seule suffisait a le faire s'evader. Il me l'a dit.
Il fallait que je raconte tout ca simplement, comme on ecrit une lettre et raconte une histoire, la mienne, la notre et dire tout ce que je n'avais jamais dis avant.
Tu crois que le bonhomme chauve avec ses lunettes la bas il merite vraiment mon histoire ? Hm.. Tu crois qu'il va aimé ? HmHm.. Tu crois que j'vais y arriver ? Hmmm.. Tu m'aide pas Conscience là, hein ! Ecrit ma vieille bon sang !
Tiens je viens de me rendre compte que quand je suis nerveuse je me parle a moi meme, decidement on a jamais fini de se decouvrir.
" J'avais 12ans; c'est proche me direz vous, mais pour moi ca me semble tellement loin.. et je me souviens encore du bruit du rythme de ses pas derriere moi, de son odeur lorsque je le serais fort pour me donner du courage, de la chaleur de sa peau, l'unique peau qui ait jamais reussit a m'apprivoiser, ces journées d'hivers, et de son sourire.. le plus beau et le plus innocent qui soit, et de son regard lorsqu'il avouait m'aimer et qu'en deux mots il ramenait le calme apres la tempete.
Je me souviens de la maniere dont il coiffait ses cheveux, toujours en bataille, et les fois ou il me retenait pour ne pas que je parte. Tout ces details, qui prennent place dans une vie solitaire, un vie qui n'avait jamais rien connu d'autre que la main d'un ami.
Il etait un tresor, mon tresor.
Il est entré dans ma vie un matin et il y est resté un an, un an de joie, de peine, de coups, de caresses, d'union et de dechirure. Aujourd'hui il est ma dechirure.
Il est entré et il a ouvert toutes les portes; il a prit le temps de bien rendre la lumiere a tous les coins sombre et inanimés de ma vie, il m'a aidé a me trouver, il m'a montré que je pouvais etre forte, et que j'etais humaine, que je pouvais et que j'avais le droit de faire des erreurs. J'ai commencé a avoir peur lorsque je me suis decouverte, je ne vous le cache pas, mais c'est prouvé, l'inconnu effraie l'homme plus que tout autre chose; mais il m'a tenu la main pour tout le temps ou j'ai avancé, parfois on s'est perdu en route, parfois ca a été dur de se retrouvé, mais a la fin nous etions toujours deux.
Je n'etais que moi: douze ans, des amis, des sourires, des etoiles pleins les yeux et des reves pleins la tete, et aussi des milliards de maux coincés dans la gorge. Il avait prit le temps de tout demeler, de tirer sur les bons fils pour defaire la pelote de laine qu'etait ma vie. Il avait le don pour savoir ce que je desirais, oh ! pas grand chose, des choses simple, juste ce qui est important dans une vie. Ca, des choses simple. Le garcon que j'aimais savait lire en moi comme dans un livre ouvert, et c'est peut etre ce qui nous a fait du tort.
Mais comme dans chaque histoire, tout n'a pas toujours été rose. Il y a eu des nuits a pleurer, d'autres a se rever, puis d'autres encore ou l'on ne voulait plus rien. Il parait que c'est fait de haut et de bas une histoire.
Je me suis donné toute entiere, tout ce qu'il disait etait juste et tout ce qu'il donnait etait bon a prendre. J'etais a lui, je pensais qu'il etait a moi, puisque il m'avait promis de ne jamais partir. Mais les promesses ne sont toujours que des promessses, jamais des certitudes. Des petits bouts de phrases, juste quelques mots, qui ont le pouvoir de vous elever puis de vous laisser vous ecraser ensuite.
Ce n'etait que des mots.
Quand j'y repense j'ai une sale image qui me vient a l'esprit, celle que nous etions deux loups affamés qui se rongeait l'un l'autre, lorsqu'il n'y avait plus rien a en tirer nous tournions la tete et se faisait les dents sur autre chose.
Mais je ne pouvais pas me rendre compte, parcequ'il etait ce que j'avais de mieux. Moi qui avait peur du noir j'ai fermé les yeux pour mieux vivre a taton, moi qui avait peur du vide je me suis laissé porter pour mieux tomber. Celui la il avait tout, tout pour me faire rever et vivre l'enfer; parcequ'il avait une arme, mon coeur.
Puis une fois que j'etais bien tombé en morceau et qu'il etait sur que je ne me releverais pas de si tot, je le voyais se pencher et sourire betement l'air de dire: C'est moi qui ai fait ca ? Mais ce ne sont que des images.. et des bouts de verité.
Au bout d'un certain temps il avait pris gouts aux tempetes; il savait que j'aimais la pluie, mais pas les orages, pas ceux là en tout cas. Il se sentait en securité peut etre au milieu, va savoir !
je n'sais plus tres bien quand il a cessé de croire en nous mais je sais que c'est a partir de là que nous avons sombré.
Il parait que le temps emporte tout.
Je lui en ficherais au temps, moi..
J'ai tant besoin de croire que la vie n'est pas si moche. D'accord elle ne l'est peut etre pas autant que je pense, jai une famille, des amis, je suis en bonne santé, mais il manque cette part de moi, celle qui est morte le jour ou la lueur s'est eteinte au coin de ses yeux. J'ai beau renier ca, j'ai beau dire que je suis passé a autre chose, j'ai beau me taire lorsque on prononce son prenom; c'est drole mais je suis encore attaché a lui, a son souvenir plutot. La seule veritable image que j'ai gardé de lui est celle du jour ou il a posé sa main sur ma tete et ou je me suis sentie pour la premiere fois de ma vie en securité, comme si plus rien ne pouvait m'atteindre. J'ai marché sur du coton tout ce temps, et j'ai finis par tomber a force de trop croire qu'il me porterait.
J'etais idiote, idiote et naive. Mais n'est ce pas le prix a payer pour vivre un grand amour ? Je veux dire qu'on ne vit pas un grand amour avec de la raison, ni avec de la mefiance, et on ne se sauve jamais tout seul, sinon a quoi bon etre deux ?
A quoi bon cette moitié, alors ?
Ma mere m'a toujours dis que les gens finissent toujours par partir, et que parfois ils reviennent si ils sont vraiment destinés..Maintenent c'est ma mère qui est parti et j'attend tjr qu'elle reviene mais je c'est bien qu'elle ne reviendra plus jamais. J'essaye de me persuader qu'elle a raison, parceque jusqu'ici elle ne s'est jamais trompé, mais, peut etre faut il seulement que je me raisonne: nous n'etions pas destinés.
Ca me dechire le coeur rien qu'en relisant ca, je trouve ca tellement injuste de vivre avec passion, de se dire qu'on s'aimera toujours, qu'on sera toujours là l'un pour l'autre quoi qu'il arrive; et de finir sur un si lourd silence..
J'aurais préféré qu'il n'y ai aucune bande son, juste les images.
Je me demande si ca valait vraiment le coup tout ca finalement.
Puisque j'ai l'impression de ne lui avoir rien apporter, j'ai l'impression d'etre revenue a la case depart, qu'avant d'avoir claquer la porte il m'ait rendu tout ce que j'ai mis si longtemps a lui faire admettre, il m'a tout balancer en pleine figure et il m'a claqué la porte au nez. La porte de son coeur.
Je pense que si j'avais su plus tot qu'un chagrin d'amour c'etait ca, je ne m'y serais peut etre pas risqué, parfois j'entend encore son rire au milieu de mes pleurs et je me souviens que je dois etre forte, c'est seulement pour ca que je tiens bon.
De toute facon je sais que je n'ai pas tort, j'ai toujours trop donné, mon temps, mon amour, ma patience, des occasions de se racheter, mes mots, mon monde. Je lui ai toujours trop donner.
Tellement que le jour ou il n'y avait plus rien a prendre, le jour ou il m'a laissé vide, il est partie.
Il n'a pas chercher a comprendre pourquoi, ni comment il avait reussit a me mettre dans cette état, a me bousillé comme il l'avait fait, a me rendre malade de lui tout entier; non, il m'a juste regardé et a dit:
" _C'est moi qui ai grandis ou c'est toi qui est plus petite qu'avant ? "
" _Non, tu n'as pas grandis, c'est moi qui m'enfonce chaque seconde un peu plus dans le sol. "
Et il m'a regardé, m'a souris, j'ai fais mine d'avoir prononcé des mots sans importance, mais ils en avaient, et je me suis mise a rire, il m'a demandé pourquoi et je lui ai dis:
" _Non, laisse, tu ne pourrais pas comprendre. "
Et ce jour là j'ai compris toute seule, je me suis avoué ce que mes amis avait tenté de me faire admettre tout ce temps. J'etais seule, toute seule; et je devrais me sauver moi meme. Parceque la seule autre personne capable de me sauver etait en face de moi a cet instant precis, et c'etait lui; et en meme temps que je le regardais je me souvenais qu'il ne reviendrait pas, il etait trop loin. C'etait peut etre sa peau, ses mains, sa voix, sa bouche, ses yeux et son odeur; mais ce n'etait plus lui*. Ce n'etait plus le garcon que j'aimais.
Et je devrais me faire une raison.
Aujoud'hui je vais bien, je me suis couché tot hier, j'emmenage ma nouvelle chambre, les murs seront blancs et tapisser d'indices pour me rappeler que je suis humaine, que j'ai le droit de faire des erreurs et que c'est la vie. Je me suis reveillé avec ma musique préférée et ca m'a fait sourire, j'ai emprunté mon chemin habituel pour venir a l'ecole. J'ai le dos moins courbé qu'a l'ordinaire mais le poids des maux et des regrets est toujours là.
Au sujet: Inventez un sujet sur le theme de l'amour, racontez une histoire vecut, un personnage qui raconte un souvenir, ou une rencontre. Enfin, a travers le personnage vous devrez developper votre opinion sur ce que l'amour represente et ce qu'il apporte.,
vous connaissez desormais mon histoire, que j'avais 12ans et que personne ne prenne au serieux des sentiments aussi innocents que ceux là, ce n'est pas grave, de toute facon, a quoi bon ? douze ans ou cinquante, les souvenirs et les regrets restent les memes, c'est toujours la faute du temps, c'est a lui qu'on en veut le plus, a douze ans on en veut au temps car on voudrait qu'il s'accelere pour que la douleur s'estompe, a cinquante on voudrait qu'il s'arrete pour avoir la satisfaction de tout recommencer et de reprendre notre vie ou on l'a laissé. vous avez sur papier mes souvenirs, au moins desormais je n'aurais plus peur de les oublier, meme si je sais que je n'oublierais rien de lui, c'est une pensée qui m'effraie tout de meme. Vous connaissez notre rencontre, entre l'innocence et la solitude. Et derriere tout ca il y a mon opinion; je crois qu'elle sera toujours un peu bancale, parcequ'on a jamais d'idée precise sur les choses de la vie et que je n'ai pas finis de vivre, et j'ai la sensation que chaque histoire merite qu'on lui laisse une chance, peut etre que c'est ca finalement l'espoir ?
J'ai repris ma vie d'avant lui, mes petites habitudes, mes petites manies, mais je suis quelqu'un d'autre desormais. J'ai quitter un tableau pour aller me refugier dans un autre, puis je suis revenue; plus grande, plus forte, plus sage et peut etre plus dechiré aussi. Mais ca fait partie de la vie et c'est ca qui nous permet d'avancer et de se decouvrir pour devenir meilleure; quand on a le coeur briser il faut se relever et se battre meme si cette vie entre deux calmes nous fait violence.
Parceque j'avais le droit de faire des erreurs..
Cela vous a t'il plu?
BISOUS